jeudi 14 juin 2012

Suite de l'article - Un avortement forcé

Voici la réponse des autorités suite à l'article publié sur l'avortement forcé:

Avortement forcé: excuses des autorités

 
Les autorités chinoises ont présenté leurs excuses à une femme obligée d'avorter à sept mois de grossesse et ont promis de faire toute la lumière sur cette affaire qui a provoqué une avalanche de réactions indignées. La photo sur l'internet de Feng Jianmei, montrant la jeune femme de 27 ans sur son lit d'hôpital, son foetus sanguinolent auprès d'elle, a entraîné de nombreux commentaires outrés des internautes chinois ces derniers jours.

Des associations de défense de droits de l'Homme de la province septentrionale du Shaanxi avaient expliqué que Feng, déjà mère d'un enfant, avait été forcée à avorter le 2 juin, faute de pouvoir payer les 40.000 yuans (4.880 euros) d'amende pour non respect de la politique de l'enfant unique.

Les autorités du Shaanxi ont annoncé dans un communiqué jeudi que l'enquête préliminaire avait confirmé que cette affaire était "pour l'essentiel vraie" et que les enquêteurs avaient recommandé des sanctions contre les responsables - non désignés - de cet avortement forcé. Plusieurs responsables ont été suspendus de leurs fonctions, dont le directeur de l'agence locale de planning familial, selon l'agence de presse officielle Chine Nouvelle.
"Il s'agit d'une violation sérieuse de la politique de la Commission de la population et du planning familial qui porte atteinte au travail de contrôle de la population et a provoqué un malaise dans la société", a déclaré le gouvernement provincial sur son site, assurant que les avortements tardifs étaient proscrits depuis 2001.
Les autorités du district de Zhenping, où a eu lieu l'avortement forcé, s'étaient auparavant engagées à "une enquête transparente" menée par une commission spéciale. Une annonce postée précédemment sur le même site, qui assurait que Feng avait consenti à l'avortement, ce qu'un de ses proches avait démenti auprès de l'AFP, a depuis été effacée.
Un responsable de la Commission nationale de la population et du planning familial, a indiqué de son côté, sous couvert de l'anonymat, que la Commission considérait cette affaire comme "sérieuse" et qu'une enquête avait été ouverte au plus haut niveau.

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