Ça y est le moment tant attendu est enfin arrivé : nous sommes entrés dans l’année du dragon, la plus propice du calendrier lunaire.
Passionné, volontaire, indépendant, courageux… Les adjectifs ne manquent pas pour désigner les innombrables qualités promises à l’enfant dragon. Autrefois, symbole de l’empereur, le dragon est considéré comme un signe extrêmement prometteur. L’année de la célèbre créature mythologique, ne survient qu’une fois tous les douze ans. Les Chinois n’ont donc pas intérêt à louper le coche s’ils veulent que les cigognes leur apportent le plus beau des bébés !
Un boom des naissances attendu
Un boom des naissances est attendu en Chine mais aussi dans les autres pays asiatiques.
Japon,
Corée du Sud, Viêt Nam, Hong Kong… aucun territoire célébrant le Nouvel an lunaire n’échappera à cet afflux de nouveaux nés.
L’agence de presse officielle
Chine nouvelle s’attend ainsi à une hausse de 5% des accouchements. A Shanghai,
pas moins de 180 000 bébés devraient voir le jour durant cette année, synonyme de chance et de puissance.
Des experts sont allés plus loin dans leurs estimations comme l'explique
Le Figaro . Les responsables du National University
Hospital de Taiwan prédisent ainsi une augmentation de 20 à 30% des naissances. Les
fabricants s’ajustent aux pronostics anticipant une hausse de 17% des ventes de couches.
La capitale chinoise est aussi en effervescence. Si les lits de la maternité de l’Union Medical College Hospital sont réservés jusqu’en septembre, les médecins de l’Hopital N°3 confient que nombreuses sont les femmes ayant réservé une place avant même d’être enceintes !
Une pénurie de
yuesao, (femmes engagés pour s’occuper des bébés) est également attendue. Conséquence : leur salaire va exploser.
Une aubaine pour Taiwan et Singapour
Dans les pays où le taux de natalité est faible, l’année du dragon est attendue comme le messie. Taiwan compte en effet sur cette année propice pour voir augmenter ses naissances comme l'explique
Le nouvel Observateur. Incitations financières, allocation mensuelle avantageuse… Depuis une dizaine d’années, le gouvernement ne recule devant rien pour inciter les couples à procréer !
Il est vrai que la situation démographique de l’île est plutôt inquiétante. Aujourd’hui, on dénombre moins d’un enfant par femme en âge d’enfanter. Dans les années 1950, ce taux était de sept enfants. Pourquoi un tel revirement ? Politique de l’enfant unique dans l’Empire du Milieu, souhait de privilégier sa carrière à Hong Kong… en Asie tout est bon pour ne pas faire d’enfants.
A
Singapour, les autorités se réjouissent également de l’arrivée du dragon. Le taux de natalité actuel est en effet de 1,15 bébé par femme alors qu’il devrait être de 2,1. Les précédentes années du dragon en 1988 et 2000 avaient tenues leurs promesses. Le nombre de naissances avait bondi de plus de 10%.
Hong Kong en état d’alerte
A Hong Kong, les autorités sont en état d’alerte comme l'explique le
South China Morning Post News. De nombreuses Chinoises tentent en effet de venir accoucher dans l’ancienne colonie britannique pour se voir accorder un droit de résidence et ainsi un droit à l’éducation.
Avec l’incroyable baby-boom qui s’annonce,
Hong Kong se doit de rester vigilante et freiner le flux entrant de femmes du continent. Les consignes sont claires comme l’explique un porte-parole des autorités sanitaires à l’
AFP, «
la priorité aux résidents de Hong Kong. »
Le nombre de places dédiées aux Chinoises du continent et aux étrangères dans les
cliniques a ainsi été plafonné. Ces
restrictions sont d’autant plus nécessaires depuis qu’un sondage a dévoilé que 70% des couples hongkongais souhaitent un enfant né sous le signe du dragon.
http://chine.aujourdhuilemonde.com/l’annee-du-dragon-ou-l’arrivee-de-l’enfant-prodigue