Montréal, le 11 avril 2011
Ce que les médias et les sites Internet de par le monde nous livrent en matière d’information concernant l’adoption internationale touche des histoires parfois heureuses, parfois moins, et des chiffres qui se contredisent souvent. Ces sources d’information, quelquefois douteuses, donnent de l’adoption internationale une image qui, malheureusement, s’éloigne d’une réalité rendue difficile à décrire sans devenir les porteurs de mauvais présage.
Un des moyens envisagés pour assurer que les enfants soient accueillis par des parents qui répondent le plus possible à leurs besoins consiste à fournir à ces postulants l’occasion d’entendre parler de ce qui entoure le projet de vie qu’ils s’apprêtent à choisir. Avant de se diriger vers l’adoption internationale, l’adoption nationale ou la banque mixte, les personnes devraient pouvoir bénéficier de sessions de sensibilisation offertes dans un contexte neutre et professionnel.
Le Comité de concertation en adoption internationale, présidé par le Secrétariat à l’adoption internationale, a pris en compte cette préoccupation et a commencé à travailler au développement de ce qui pourrait être un programme de sensibilisation pour les postulants à l’adoption. Ce qui est envisagé pour l’instant consiste en un programme en deux temps.
Une première séance d’information exposant les différences entre les trois types de projets de vie pour les enfants à accueillir serait offerte à tous les candidats désirant adopter. Puis, pour ceux et celles qui, après cette première étape de réflexion, opteraient pour l’adoption internationale, une seconde séance serait offerte pour approfondir les enjeux de ce type d’adoption. Le choix de l’organisme et le début des démarches suivraient l’assimilation de ces renseignements fondamentaux. La formule et les modalités que prendrait un tel programme ne sont pas encore analysées ni fixées.
Pourquoi donc un programme de sensibilisation préalable au choix d’un pays ou d’un organisme agréé? L’expérience démontre qu’une information juste et transparente concernant toute démarche à entreprendre permet à un individu d’affronter celle-ci avec intelligence et lucidité et de faire, à cet égard, des choix éclairés. Il en va de même pour toute personne qui se questionne sur la possibilité d’adopter un enfant.
N’oublions pas que l’acte d’adopter un enfant domicilié hors du Québec est un acte qui, bien au-delà d’une option de vie pour les adultes, s’inscrit d’abord et avant tout dans l’engagement du Québec de participer à une mesure internationale de protection des enfants que nous confient des pays partenaires. Car, qu’elle soit nationale ou internationale, l’adoption d’un ou de plusieurs enfants est une mesure de protection. Le gouvernement a fait ce choix il y a longtemps et il l’a renouvelé en 2006 en mettant en application la Convention du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale et en désignant le ministre de la Santé et des Services sociaux comme autorité centrale.
De plus en plus de pays partenaires et membres de la Convention du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale ont déjà mis en place des programmes semblables dont les modalités varient selon leur organisation de services et leur approche de l’adoption internationale. Tout comme eux, en tant que membre à part entière de cette convention, le Québec doit répondre à son obligation envers les pays d’origine de « s’assurer que les parents soient bien préparés » à remplir leur responsabilité d’offrir aux enfants qu’ils adopteront le meilleur espace de vie pour leur épanouissement.
Actuellement, au Québec, un consensus entre les différents partenaires en adoption internationale existe en faveur d’un tel programme de sensibilisation (Secrétariat à l’adoption internationale, organismes agréés, Ordre des psychologues du Québec, Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, directeurs de la protection de la jeunesse et Fédération des parents adoptants du Québec). Les énergies se concentrent désormais à tout mettre en œuvre pour que ce projet voit le jour et s’inscrive à plus ou moins long terme dans les bonnes pratiques en matière d’adoption internationale au Québec. Une activité spéciale est déjà programmée le 18 novembre 2011, afin d’enrichir les travaux en cours de l’expérience des divers acteurs concernés par une telle préparation.
La secrétaire à l’adoption internationale et directrice générale
Luce de Bellefeuille
Secrétariat à l´adoption internationale
Ministère de la Santé et des Services sociaux
201, boul. Crémazie Est, 1er étage
Montréal, Québec, H2M 1L2
514 873-5226 ou 1 800 561-0246
adoption.quebec@msss.gouv.qc.ca
http://www.adoption.gouv.qc.ca/
2 commentaires:
Je ne sais pas trop qu'en penser....Et vous ?
Je ne sais pas si c'est une bonne chose ou une façon de justifier leur travail....
En fait, je crois que comme le demande la chine maintenant que les parents aient une préparation ou une formation, tant qu'à le faire pour la Chine pourquoi pas le faire pour l'adoption au complet?
Je crois que ça va être similaire au "Hague training" chez les Américains ou à ce que doivent faire les français pour obtenir leur agréément (j'ai oublié comment ça s'appelle).
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