Sur la shared-list j'ai vu plusieurs garçons ayant comme pathologie Hyposdias. Certains opérés d'autres non.
L’hypospadias est une malformation qui se manifeste par l'ouverture de l'urètre dans la face inférieure du pénis au lieu de son extrémité. C'est à dire que l'ouverture qui devrait se trouver au bout du pénis se retrouve plutôt en dessous. Enfin, la dernière partie de la malformation est un prépuce qui est incomplet. Il n'existe pas de prépuce au niveau ventral.
La chirurgie de l'hypospadias est difficile et les résultats ne sont jamais assurés, en tout cas dès la première intervention. Il faut donc savoir, que lorsque son fils est porteur de cette malformation, on s'engage dans un chemin chirurgical qui peut parfois être long. Bien-sûr, ces risques d'échec diminuent lorsque la forme est moins sévère.
Les formes très antérieures (peu importante) :
La malformation se résume souvent à un orifice qui est dans le gland, et un prépuce malformé. Le choix peut se résumer en trois possibilités :
1.abstention pure et simple. Le prépuce reste malformé, mais il n'y a pas de conséquence, en dehors de l'esthétique. (Et lorsqu'on parle d'esthétisme on parle d'un trou mal placé!)
2.L'ablation de ce prépuce malformé, et si besoin l'ouverture de l'orifice vers la fossette naviculaire.
3.La réfection du prépuce, associé à un geste sur l'orifice comme dans le cas précédent si nécessaire.
Les formes antérieures et moyennes :
Il devient alors indispensable de remettre l'orifice à sa place (ou tout au moins le plus près de sa place). Le sort du prépuce sera alors fonction de son utilisation éventuelle : soit il est utilisé en partie pour l'intervention et le résidu sera enlevé, soit il n'est pas utile et le choix restera entre l'enlever et le reconstituer.
Mais, globalement, et sauf exception, le résultat final est toujours convenable.
Ceci étant dit, dans les 80% de formes antérieures et moyennes, la réussite est également située aux alentours de 80% de première intention. Ce taux de 80% est également celui de la réussite de la première réintervention. Il reste donc dans ces formes moins de 5% des enfants qui nécessitent plus de 2 ou 3 interventions. Dans les formes plus postérieures, le taux d'échec est plus important, nécessitant plus de reprises chirurgicales.
En conclusion,
plus le méat est loin, plus la réparation est difficile.
plus le méat est loin, plus le risque de réintervention est important.
plus le méat est loin, plus le nombre de réintervention est important.
mais dans la plupart des cas le résultat est convenable dès la première intervention.
Donc, chez les garçons sur la shared-list il est difficile de conclure si le garçon pas opéré n'a simplement pas été opéré ou si c'est parce qu'il a un hypospasdias très antérieur (peu important) et n'a pas besoin d'opération. Dans ce cas, le garçon n'a aucun besoin spéciaux, il appprendra à uriner d'une manière différente que les autres.
Dans le cas des enfants opérés il faudrait faire vérifier le dossier pour voir si l'opération est un succès et n'a pas besoin de donner suite ou si le garçon peut avoir besoin de chirurgie dans l'avenir et être prêt à s'engager dans ce chemin.
Il existe un site sur internet qui s'appelle la Chirurgie pédiatrique expliquée aux parents qui doivent faire opérer leurs enfants. Ce site vulgarise très bien à quoi s'attendre dans le cas d'un garçon avec Hypospadias.
1 commentaire:
Merci pour toutes ces infos,quelle générosité!Je trouve ce blog trés clair,rigoureux dans son approche:bravo!
une maman en longue attente de bb2...
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